Le Championnat du monde feeder dans la catégorie Masters s’est déroulé en Italie, à Fiscaglia-Ferrara, à côté d’Ostellato, dans un canal, les 01 et 02 décembre. Un grand BRAVO à l’ensemble de l’équipe de France qui revient avec la plus belle des médailles par équipe avec en plus, une superbe médaille d’argent en individuel remportée par Elie Monatlik, que nous avons d’ailleurs interviewé à son retour en France.
Avant toute chose, la société Sensas tient à féliciter l’ensemble de l’équipe composée de Bernard Busson, Yves Houssais , Daniel Lacomme, Elie Monatlik et Guy Yung. Un grand bravo également à Christophe Cathelin, Capitaine de l’équipe ainsi qu’au capitaine adjoint, Cédric Amory pour tout le travail réalisé. Un grand bravo également à Denis Adamski. Une très belle équipe et un très beau travail des pêcheurs et de l’ensemble du staff qui s’est révélé ultra payant. BRAVO À VOUS TOUS !!!!
Pour en revenir à toi, Elie, pourrais-tu revenir sur ton championnat et nous expliquer comment cela s’est passé ?
Elie Monatlik : « Merci beaucoup et avec plaisir. Le championnat du monde feeder masters s’est déroulé les 01 et 02 décembre en 2 manches de 5 heures. Nous nous sommes entrainés à partir du lundi jusqu’au jeudi, la veille du championnat du monde. Au fur et à mesure des jours, nous avons affinés la stratégie à mettre en place. Le premier jour d’entrainement, le lundi, on avait libre choix de faire ce que nous ressentions sur le parcours et à l’issu de ce premier entrainement, on a commencé à affiner les choses. Dés le premier jour, nous avons rapidement vu qu’il allait falloir pêcher les plaquettes. Nous avions attrapé des plaquettes mais pas des grosses (autour de 30 g pour les plus petites et 150 g pour les plus grosses). À la pesée, nous avons enlevé les gros poissons qui étaient bien trop rares et qui venaient fausser la donne. Il faut savoir que les gros poissons étaient bloqués à 3000 points. On a vraiment décidé de se concentrer sur les plaquettes.
Le mardi, au vu du débriefing, nous avons vu qu’il fallait faire un coup dans les 15 m et aux alentours des 30 m en retrouvant la même structure du fond qu’on avait au bord. Il fallait trouver une zone mi-vaseuse et mi-caillouteuse. À l’issu de l’entrainement du mardi, on s’est même rendu compte qu’il fallait faire un 3e coup sur la berge opposée, à proximité des ronces, pour essayer de prendre une carpe si la pêche des plaquettes n’était pas productive. Nous avions également remarqué que les pêcheurs qui utilisaient une amorce claire ne réussissaient pas. Il fallait utiliser une amorce brune foncée car l’eau était mâchée. Si on utilisait une amorce trop sombre, elle ne fonctionnait pas non plus. Il fallait vraiment trouver le bon compris.
Pour la suite des entrainements, nous avions calée la pêche des plaquettes et nous nous sommes concentrés sur la gestion des esches. C’est d’ailleurs là que nous avons constaté qu’il fallait utiliser très peu de fouillis. Nous avons vu ensemble que si nous mettions moins de fouillis dans les cages, nous arrivions prendre de plus beaux poissons. Je dois dire que c’est assez étrange mais c’était vraiment comme ça. On ajoutait aussi, suivant la distance de pêche, des bouchons de pinkies blancs vivants avec une pincée de fouillis qui semblaient bien plaire aux plaquettes. Cela permettait de prendre des plaquettes un peu plus grosses.
1er manche du championnat du monde
Je me retrouvé au D4, sur la même place du box où je me suis entrainé l’avant-veille. C’est là que j’avais réalisé ma plus grosse pêche de la semaine. Je me suis décalé pour m’installer à deux mètres du box de mon voisin pour finalement pêcher sur la même place que j’avais pêché l’avant-veille.
J’ai clipsé la distance de pêche qu’on avait mise à l’entrainement, à savoir 16 m pour le coup du bord et 30 m pour le coup du large. Au fil de la préparation de la première manche, le capitaine est venu et m’a demandé de légèrement rapprocher mon coup du bord de 50 cm.
Au départ, on a fait des amorçages très pauvres avec 4 cages à 15 m. Dans les cages se trouvaient de l’amorce de fond et avec deux cages sans la moindre esche. Dans les deux autres cages qui suivaient, nous avons coupés 4 vers de terreau et avons ajouté un peu de pinkies vivants et une simple pincée de fouillis. Nous avons fait la même chose pour le coup qui se situait à 30 m mis à part que nous avons remplacé les pinkies blancs vivants par des asticots blancs vivants dans les cages pole. Il s’agissait de cages de taille Medium et fermées. J’ai pêché exclusivement à 15 m et je n’ai jamais été voir sur mon coup à 30 m. J’ai eu régulièrement les poissons à 15 m en alternant les esches, en pêchant alternant aussi avec des cages vides de temps en temps. Il fallait changer en permanence. Quand les poissons étaient partis, il fallait refaire comme, nous avions fait lors de l’amorçage pour reconstruire le coup en chargeant les cages de pinkies blancs vivants. À l’hameçon, j’ai pêché avec 3 ou 4 vers de vase, parfois avec un pinky en plus ou un gozzer blanc. J’ai terminé la manche avec 5,270 kg et j’ai remporté la manche tout en étant en plein milieu du secteur. L’Italien qui se classe 2e du secteur a environ 64 poissons pour un poids de 5,020 kg alors que moi, j’ai 24 poissons pour un total de 5,270 kg. Du coup, notre stratégie basée sur la pêche des plaquettes en utilisant peu de fouillis pour prendre des plus grosses plaquettes était le bonne option !
Seconde manche
J’ai hérité du B2. Une fois encore, je me suis retrouvé sur une place qu’avait pêché Yvon dans la semaine. Yvon avait attrapé 1 carpe et 1 gros poisson chat sur la berge en face. De ce fait, on m’a demandé de faire 3 coups. Il y avait un vent latéral très puissant rendant impossible la pêche très précise en face, au ras des ronces. J’ai fais comme la veille à savoir un premier coup à 16 m et un second coup à 31 m. Il s’est avéré qu’on avait la même configuration de fond que sur les places où nous avions pris du poisson à savoir, un fond un peu vaseux et caillouteux. Il fallait trouver une zone au sondage ou un plomb de 28 g descendait en 4 secondes pour toucher le fond ce qui représentait une hauteur d’eau comprise entre 3,20 et 3,50 m.
Nous avons amorcé avec 4 cages sur les trois coups en utilisant la même chose et les mêmes esches que la veille. Tout était identique à ce que nous avons fait lors de la première manche. Au bout de 10 minutes, j’avais 300 points puis immédiatement après, j’ai ferré une brème d’un poids compris entre 700 et 800 g alors que rien ne se prenait dans le secteur. Les choses se présentaient parfaitement.
J’ai commencé à avoir moins de touche et j’ai fais 4 grosses ablettes à la suite. Christophe est revenu et m’a demandé de mettre que de la terre de Somme ce qui ‘a permis de prendre d’autres poissons en variant les distances de pêche entre 15 et 30 m. J’ai terminé la manche avec un score de 3757 points, battu par l’Italien qui a réussi à prendre une belle carpe. Il me manquait 83 g pour remporter le titre de champion du monde.
J’ai pêché en tresse directe sans tête de ligne et sans arraché. Le montage était sur la tresse avec une torsade de 10 cm qu’on rajoutait avec du fil noir, une rallonge avec du 26/°° avec du fluorocarbone très rigide pour que ça reste bien plaqué sur le fond d’une longueur de 40 cm. Un bas de ligne entre 30 et 40 cm en 13/°° qui se terminait par un hameçon n°12 très léger.
Remerciements
Nous voulions vraiment revenir de ce championnat avec la plus belle médaille autour du coup par équipe. Le classement par équipe primait avant tout, après, le classement individuel, c’est la cerise sur le gâteau. Tout au long de ce championnat, il y a eu une ambiance incroyable au sein de cette équipe. Tout le monde a fait un super job et nous avons une très belle équipe. Pour ne rien vous cacher, je ne m’en rends pas encore vraiment compte. Le titre par équipe me touche plus. Je suis une personne qui partage énormément les choses. Je suis fier et heureux de partager ce titre avec des amis. Nous sommes vraiment très soudés avec au sein de cette équipe.
Je tiens à remercier la Fédération qui nous a permis d’y participer. J’avais fait une croix sur le championnat du monde cette année et quand Christophe Cathelin nous a convoqué et nous a annoncé que nous allions partir au championnat du monde feeder, nous étions vraiment très heureux.
Je veux remercier les 8 membres de l’équipe. Je remercie les marques partenaires de la Fédération car sans elles, nous ne pourrions pas y participer. Un grand merci aux supporters et plus particulièrement à Neil et Ghislaine Joines et les autres supporters qui nous ont encouragé par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Vos nombreux messages d’encouragement et de soutien nous ont beaucoup touché !! MERCI À VOUS TOUS !!!!! »